Nous étions une quinzaine de personnes, dimanche 5 juin, à
partir à la découverte de 4 fermes de Saint-Pern. Une joëlette et une poussette
étaient de la partie.
Nous avons débuté par le GAEC de la famille Poulnais (3
associés), à la Ville Benoux, bien accueillis par Michel et Thierry et leurs
familles. Il s'agit à la fois d'un élevage de porcs et de vaches laitières. Nous
avons visité la partie relative aux porcs. Ce qui nous a marqués dans cette
visite, c'est la fabrique d'aliments pour les bêtes à partir des céréales
produits sur l'exploitation, les grands silos de stockage et le broyage des
céréales se faisant la nuit, c'est bien sûr aussi la maternité où nous avons vu
des petits cochons de quelques jours tétant leur mère énorme et allongée.
Nous
sommes ensuite passés à la phase "engraissage" où nous avons pu voir
des porcs à différents stades d'engraissage. Il ne restait plus de temps pour
voir la phase "sevrage".
Ensuite, nous nous sommes rendus à la Ville Arnoux dans la
ferme de Mr et Mme Droogh, hollandais d'origine et qui sont venus en France car
la location d'une ferme en France est moins chère qu'en Hollande. Ils ont un
élevage exclusivement de vaches laitières et le robot qui trait leurs vaches a
été le clou de cette visite.
Nous avons vu les vaches venir au robot, grosse
machine munie d'un bras où un rayon laser détectait la place des pis, les
lavait puis aspirait le lait. Tout cela étant commandé par ordinateur...merveille
de la technique! Et si l'agriculteur est allégé de la fatigue de la traite, il
reste étroitement dépendant de la machine en cas de panne ou de
dysfonctionnement.
Il était ensuite temps de nous rendre à l'apéritif offert
par l'association au lieu de la 3ème ferme qui nous accueillait, la ferme de
Philippe Tessier au Breil Harel. Plusieurs personnes sont venues nous
rejoindre, dont les membres des fermes accueillantes. Le pique-nique a suivi et
pour finir un bon café offert par Mme Tessier.
Nous étions sur place pour la troisième visite sous la
conduite de Philippe. Nous avons commencé par admirer un élevage de vaches
laitières que nous avons vues pâturer et se régaler dans une prairie herbeuse à
souhait. Nous avons vu aussi des petits veaux dans leurs cabanes et nous avons
appris que si deux veaux jumeaux naissent mâles et femelles, la femelle sera stérile!
Nous avons visité la salle de
traite rutilante de propreté où le fermier travaille 2h1/2 par jour, 7jours/7...
On a vu aussi la grande stabulation se faire nettoyer par une sorte de balai
géant actionné mécaniquement: le rabot. Enfin, avant de quitter, nous avons
fait un saut dans le passé au temps de la dernière guerre: un prisonnier
polonais travaillant à la ferme a laissé son nom gravé sur un volet
précieusement conservé: Horosko Grégoire. Un jour, il s'est évadé et les
grands-parents Tessier en eurent quelques soucis...
La dernière visite, c'était le GAEC Piel du Pressoir.
Jean-Sébastien nous en a expliqué le fonctionnement, ferme qui fait vivre 3
associés et 4 salariés .Nous avons visité d'abord les petits cochons de 6
semaines, vivant dans les chalets en plein air et bien paillés, puis les plus
gros un peu plus entassés, nourris aux aliments exclusivement biologiques
provenant en grande partie de leur exploitation.
A proximité de la porcherie,
les grandes parcelles de Triticale, Féverole et Pois allaient assurer les
aliments de l'année prochaine. Au bout de 7 mois, passés à l'abattoir, les
porcs serviront à la transformation destinée à la vente directe. Vente au
magasin de Saint-Pern mais aussi à Brin d'herbe à Rennes et dans des cantines,
scolaires ou autres, privilégiant les circuits courts.
Durant cette journée, nous avons découvert 4 types de fermes
différentes par leur choix d'élevage, d'exploitation: agriculture
conventionnelle ou biologique ...Les fermiers se sont rencontrés, ont visité
l'exploitation des uns et des autres...Nous avons entendu leur désir de se
remettre en cause et de repenser leurs choix. Par exemple embaucher un ouvrier
plutôt qu'acheter un robot. Nous avons senti leur souci d'indépendance vis à
vis des coopératives, l'importance pour certains de jouer la carte de la
solidarité et de l'entraide en adhérent par exemple à la CUMA, en aidant de
jeunes agriculteurs en accueillant leurs ruches. Nous les
remercions aussi vivement d'avoir
joué le jeu de l'ouverture à l'autre, à la différence, au respect de choix de
chacun et même à Saint-Pern, nous avons pu constater que le monde de
l'agriculture est un monde divers et riche que nous devons aider par nos choix
de consommateurs.